Les stress répétitifs augmenteraient le risque de dépression post-partum

Des chercheurs de l’Ohio State University ont montré, lors d’une étude réalisée chez l’animal, que le stress chronique pendant la grossesse pourrait réduire les bénéfices cérébraux liés à la maternité et être un facteur de dépression post-partum. La grossesse est généralement une expérience favorable à l’apprentissage, à la mémoire et à l’humeur en raison d’une augmentation des connexions des neurones, cellules spécifiques du cerveau dans les régions associées à ces fonctions.

Une réduction des bénéfices cérébraux observée

Dans l’expérience menée par les chercheurs, des rats femelles en gestation ont été stressés deux fois par jour. Ces animaux ont montré des signes classiques des effets du stress (perte de poids, augmentation de la production d’hormones du stress…) et ont également donné naissance à des petits de moindre poids.

Les chercheurs ont aussi observé des modifications du comportement des rats femelles et plus particulièrement une diminution des interactions physiques des mères avec leurs petits. Ils ont aussi observé une diminution des épines dendritiques dans l’hippocampe et le cortex préfrontal des rats. Le stress réduirait donc la plasticité du cerveau et pourrait accroître la susceptibilité à la dépression.

Ces résultats introduisant la théorie que le stress durant la grossesse pourrait être prédicteur de dépression post-partum ont été présentés lors du colloque annuel de la Society for Neuroscience qui s’est déroulé à la Nouvelle-Orléans en octobre 2012.

Source :

  1. Chronic stress during pregnancy prevents brain benefits of motherhood, study shows – Ohio State University – Octobre 2012

 

FR-NPDEP-0331 – Juin 2023