Bien souvent, les personnes traversant un épisode dépressif vont tenter de cacher le plus possible leur détresse. Ils pourront se montrer toujours gais, surtout au début de cette phase. Toutefois, peu à peu des symptômes ne vont pas manquer d’apparaître. Plus vous serez proches de la personne, plus vous pourrez déceler ces symptômes révélateurs. Soyez sensibilisés aux premiers signes de changement de comportement chez une personne au sein de votre entourage et à la démarche à suivre dans ce cas.
Les principaux signes révélateurs d’une dépression
La dépression d’un proche commence à se manifester par une rupture notable dans son comportement, un changement d’attitude de plus en plus radical dans son quotidien. Il apparaît triste sans raison. Il n’aime plus ce qu’il aimait auparavant, ne présente plus d’intérêt pour ce qui pouvait l’intéresser jusque-là. Il souffre d’insomnie, de fatigue…
Pour les enfants et les adolescents, la dépression des parents peut être très perturbante. Ils ne reconnaissent plus ce parent malade qui n’a plus les mêmes centres d’intérêt, n’a plus d’autorité ou d’exigence vis-à-vis d’eux… Ils ressentiront donc fortement cette dépression, sans en comprendre la nature ou l’origine. Il est alors important de leur en parler, de leur expliquer que la dépression est une maladie qui se soigne et dont on peut guérir.
Au niveau du couple, la dépression d’un conjoint est difficile à vivre car elle complique profondément les relations. Il change d’attitude, participe peu ou pas du tout à la vie du foyer et envisage l’avenir avec pessimisme. Gardez toujours à l’esprit que votre conjoint souffre d’une maladie ; il ne remet pas en cause votre relation.
Quel comportement adopter envers un proche atteint de dépression ?
La dépression est une maladie et non une faiblesse. Elle nécessite un vrai accompagnement pour guérir et ne repose pas sur la simple question de volonté de la part du patient.
Aussi, dire à un sujet souffrant de dépression de « se secouer », de « faire un effort » ne l’aide pas et, au contraire, le culpabilise. Il convient plutôt d’adopter un comportement positif, tout en restant alerte :
– Soyez à l’écoute et compréhensif(ve) : la personne souffrant de dépression se sent souvent incomprise mais peut ressentir le besoin de parler.
– Soyez vigilant(e), pour prévenir tout risque de violence du patient envers lui-même. N’oubliez pas que certaines personnes souffrant de dépression peuvent avoir des pensées suicidaires.
– N’hésitez pas à en parler à un médecin, surtout si cette situation provoque chez vous une grande anxiété.
FR-NPDEP-0368 – Août 2023